Les 25 000 € alloués par le ministère de la Santé, «débloqués presque fin juillet pour un infirmier intérimaire de 10 heures à 22 heures» ne suffisent pas au personnel paramédical des urgences de l'hôpital de Saint-Gaudens, qui continue à demander plus de moyens pour ce service.

Soutenues par le Collectif national Inter-Urgences et après un mois de grève, les revendications locales restent les mêmes : «un infirmier supplémentaire sur la deuxième ligne de véhicule Smur de nuit, un poste d'infirmier diplômé d'État 24 heures sur 24 supplémentaire, et l'arrêt de la fermeture des lits d'aval pour les personnes à hospitaliser». Des revendications qui pour le moment n'ont pas abouti. «La direction nous renvoie vers l'Agence Régionale de Santé, et celle-ci vers le ministère de la Santé», déplore Marion, référente du Collectif Inter-Urgences à Saint-Gaudens.

Malgré les 5 500 signatures recueillies auprès de la population commingeoise, les personnels paramédicaux ne se sentent pas du tout entendus et comptent amplifier leur mouvement de grève à la rentrée : «une assemblée générale du collectif national, qui regroupe 216 services d'Urgences en grève, est programmée le 10 septembre en vue de nouvelles actions». D'autres services hospitaliers pourraient se joindre au mouvement qui a débuté au printemps dernier.

«Nous avons enregistré 23 000 passages aux urgences en 2017, contre 17 000 dix ans avant, et ce avec le même nombre de personnels», souligne Marion. Une affluence qui ne cesse d'augmenter avec le manque de médecins à Saint-Gaudens et dans le Comminges, où le service d'urgences de Saint-Gaudens intervient sur 235 communes, soit 80 000 habitants. D'où l'insistance des personnels des urgences pour plus de moyens humains et matériels, «pour des soins de qualité et une prise en charge sécurisée des usagers».